L’ESCALADE
Passionné d’escalade depuis toujours, c’est un sport de gestuels qui demande une adéquation entre la puissance physique, la souplesse, la technique, la force mentale, l’anticipation et la confiance en soi.
Plusieurs types de grimpes sont possibles (que ce soit en indoor ou à l’extérieur) :
- en falaise de (10 mètres à plusieurs centaines de mètres comme dans les gorges du Verdon, dans les Calanques, au Yosémite aux Etats-Unis, dans les Dolomites…)
- en bloc (rochers ne dépassant pas 10 mètres comme à fontainebleau)
En falaise, un équipement est nécessaire :
Sac à dos Corde de 70 mètres ou 100 mètres (pour les rappels)
Baudrier Dégaines + sangles, coinseurs
Chaussons Tops d’escalade
Sac à magnésie + magnésie Chiffon
C’est un sport de plus en plus développé surtout en milieu scolaire. Ainsi les adeptes de la grimpe se retrouvent sur les « différents terrains de jeux » de 7 à 77 ans…
Plusieurs techniques de grimpe existent :
En Tête (ou en 1er de cordée) : c’est lui qui pose les protections (dégaines si la voie est équipée de spits, ou sangles, coinseurs, broches si le terrain (dit terrain d’aventure) est vierge.
En Second (en moulinette : complètement assuré par le 1er qui a posé les protections (dégaines)).
LE
LANGAGE DE LA GRIMPE :
A vue : effectuer une voie sans reconnaissance préalable.
Après travail : effectuer une voie après reconnaissance.
Bac : grosse prise.
Couenne : voie courte explosive
Crochet : crochet de talon pu de pointe pour valoriser une prise de pie souvent haute.
Crux : section la plus difficile de la voie.
Conti : continuité, enchaînement de mouvements demandant une bonne résistance à l’acide lactique.
Dauber : se fatiguer.
Dégaine : 2 mousquetons joints par une sangle permettant de relier le point d’encrage de la voie à la corde.
Drapeau : chercher l’équilibre en faisant contre-poids à l’aide d’une jambe
Dülfer : technique d’opposition permettant de remonter une fissure.
Engagé : se dit d’une voie lorsque les points d’encrage sont espacés.
Expo(sé) : se dit d’une voie où la chute peut être mauvaise.
Gaz : le vide.
Gratton : petit ergot de rocher utilisé comme prise
Goutte d’eau : petite prise souvent sculptée par la pluie et souvent coupante.
Grenouille : position souvent utile en dalle qui consiste à ouvrir le bassin au maximum pour coller au rocher.
Jeté : mouvement dynamique pour aller chercher une prise lointaine.
Jump : Gros jeté.
Lolotte : placement de pied qui consiste à rentrer le genou en enroulant la prise, talon pointé vers le haut pour coller le bassin à la paroi.
Lover : ranger une corde
Plomb ou vol : chute
Vacher : attacher, s’auto assurer.
Zipper : glisser, riper.
Les nœuds d’encordement :
Le nœud de chaise
Le nœud en huit
Les nœuds d’auto-assurage :
Le nœud de vache
Le cabestan
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Il faut être absolument vigilant, surtout lorsque le grimpeur est en tête comme sur la photo. L’assureur doit toujours être debout, surveiller le grimpeur et le bon déroulement de la corde (nœud…). Il ne doit pas être très loin de la paroi. Il assure souvent avec un huit ou un autre autobloquant. Il ne doit dans n’importe quel cas ne jamais lâcher la corde et surtout la main qui est en dessous du huit. Sur la photo, c’est la main gauche du grimpeur. Lors d’une montée en tête, l’assureur doit surveiller que le grimpeur est suffisamment de mou pour passer la corde dans la dégaine (mousquetonner). En cas de vol, l’assureur doit verrouiller sa main pour ne pas faire glisser la corde. Faire un pas en avant permet d’amortir le vol du grimpeur. |
La descente en moulinette
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Une fois parvenu au relais en haut de la voie. (au moins 2 points reliés par une chaîne) En tête il faut passer la corde dans la maillon sans
laisser de matériel. 1°) Il faut se vacher (longue sangle) et le dire à son assureur. 3°) Enlever son nœud. 4°) Passer la corde dans le mousqueton du relais. 5°) Refaire son nœud dans le baudrier. 6°) Enlever le mou passée dans la dégaine. 7°) Appeler son assureur pour qu’il assure la manip, enlever sa vache. |
Le rappel
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Il s’effectue normalement sur une corde à double
(corde de rappel 90 à 110 mètres) 1°) Au relais se vacher avec une sangle 2°) Placer la corde dans l’anneau du relais,
jusqu’à son milieu. 3°) Faire un nœud à chaque extrémité de la
corde. 4°) Jeter les 2 bruns, en prenant soin de ne pas
blesser des personnes au contrebas. 5°) Faire un noeud de machard qui sera à relier au
baudrier. 6°) Placer le huit sous le machard, mettre la corde
dans le huit, et placer le huit dans le mousqueton à vis du baudrier. 7°) Se retourner (dos face au vide), écarter les
jambes à 10H10, 8°) Se dévacher. 9°) Descendre en posant les pieds écartés à plat sur le rocher, faire coulisser la corde dans le huit. La main droite (pour les droitiers) doit se trouver au niveau du bassin, et la main gauche tenir le machard. Ne pas oublier d’anticiper sa descente (ressauts rocheux, obstacles divers) |
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Nœud de machard : Passer une cordelette en faisant trois tours autour de la corde. C’est un nœud auto bloquant qui évite de se laisser tomber dans le cas où on lâche la corde ou on reçoit un coup (pierre) |
Canyon
de la Vallée du M’Goun (Maroc)
Quelques photos :
Escalade à Buis les Baronnies en novembre 2006 : voie de
110 en 3 longueurs dans "les guêpes" cotée 5 sur le
rocher du Saint
Julien et escalade dans les gorges d'Ubrieux.